ECONOMIE

BRIDOR contraint de renoncer à la création de 1000 emplois en Bretagne

Hervé Kermarrec, Président du MEDEF Bretagne,

Olivier Clanchin, Président de l’ABEA (Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires) et

Eric Challan Belval, Président du MEDEF Ille-et-Vilaine,

  • comprennent la décision de BRIDOR de renoncer à la création de leur site industriel à Liffré,

  • déplorent des procédures administratives trop longues, totalement inadaptées à l’innovation et l’ambition de réindustrialisation, et

  • dénoncent l’irresponsabilité économique, sociale et environnementale des opposants au projet.

 

Alors que l’entreprise BRIDOR a annoncé ce matin avoir renoncé à construire son nouveau site de production en Ille-et-Vilaine (Bretagne), à Liffré, de plus de 500 emplois (1 000 avec les emplois induits), Hervé Kermarrec, Olivier Clanchin et Eric Challan Belval comprennent la décision du groupe Le Duff confronté à un environnement législatif et réglementaire français totalement inadapté aux investissements industriels, de surcroît lorsque des opposants multiplient les actions, les mises en cause et les recours.

En conséquence, BRIDOR investit et investira ailleurs, ni en Bretagne, ni en France, mais à l’étranger, où les contraintes environnementales peuvent d’ailleurs être moins strictes qu’en France. Ainsi la Bretagne et la planète en subiront-elles un triple préjudice :

  • Perte d’une opportunité de création de 1 000 emplois en Bretagne,
  • Perte de recettes pour les collectivités locales et nos systèmes sociaux,
  • Production potentiellement moins respectueuse de l’environnement.

Hervé Kermarrec, Olivier Clanchin et Eric Challan Belval rappellent que « l’industrie française ne peut être exposée à des procédures prenant près de 10 ans pour valider la construction d’une usine quand ce délai est de seulement un à deux ans à l’étranger ».

Ils considèrent qu’il s’agit d’une première historique, dans la première région agroalimentaire d’Europe : le renoncement, sous la pression d’opposants au développement économique et social, à la construction d’un site de production alimentaire, ayant obtenu des conclusions favorables de la Commission Nationale du Débat Public ainsi que toutes les autorisations administratives nécessaires.

Les présidents du MEDEF Bretagne, de l’ABEA et du MEDEF Ille-et-Vilaine en appellent à l’évolution des règles administratives par des modifications législatives et réglementaires afin de caler les procédures d’instruction et de recours françaises sur celles de nos voisins européens. 

Alors que la France a enregistré en 2022 un déficit commercial record, de plus de 150 milliards d’euros, et un taux de chômage très supérieur aux grands pays industriels européens, Hervé Kermarrec et Eric Challan Belval considèrent que « cette décision doit conduire une prise de conscience de l’exécutif, des élus mais aussi des citoyens, pour se saisir de la gravité de la situation et apporter des réponses adaptées et ambitieuses pour qu’une telle situation ne se reproduise pas et que demain d’autres entreprises, bretonnes et non bretonnes, décident quand même d’investir en Bretagne. Il y va de notre développement économique, de notre cohésion sociale et de notre ambition environnementale qui ne peuvent être décorrélés de notre recherche d’équilibre territorial ».

Hervé Kermarrec, Olivier Clanchin et Eric Challan Belval relèvent que cette décision de non-construction d’une usine en Bretagne « intervient le jour de l’inauguration d’une gigafactorie en Hauts de France et s’alarment d’une Bretagne qui resterait à l’écart du mouvement réindustrialisation engagé plus largement en France ».

Ils rappellent que le niveau de vie des habitants dépend étroitement du degré d’industrialisation de l’économie. A cet égard, les opposants à la construction du site de Liffré, extrêmement minoritaires en nombre, endossent une lourde responsabilité.

Le 30 mai 2023

 

Pour en savoir plus : 52 minutes de débat autour de l’annonce par BRIDOR de retirer son projet d’implantation à Liffré, le 9 juin  sur TVR Politique